23 août 2017
La Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal annonçait au printemps 2016 l'annulation de son abonnement à 2 116 périodiques de l'éditeur Springer Nature. Cette décision fait suite à un refus de négociation de leur part avec l’Université.
La FAÉCUM appelle la communauté de recherche de l’Université à se mobiliser contre le refus de Springer Nature de négocier un prix représentatif de l’utilisation réelle des grands ensembles de revues savantes aux fins de la recherche, comme l’ont fait certaines multinationales de l’édition scientifique (Cambridge University Press, John Wiley & Sons et SAGE Publications Inc)
Pour ce faire, nous invitons tous les étudiants et toutes les étudiantes à signer une lettre (lire la version française ci-dessous) qui sera transmise à l’éditeur Springer Nature par la FAÉCUM le 16 janvier 2017 afin de lui faire part de la vaste désapprobation de la communauté étudiante de l’Université de Montréal face à l’attitude adoptée face à la Direction des bibliothèques et afin d’exiger de sa part qu’il négocie de bonne foi.
Vous avez jusqu'au vendredi 13 janvier pour signer la lettre.
Ceci demeure toutefois une solution temporaire au problème d’accès à l’information scientifique et c’est pourquoi nous encourageons aussi l’ensemble de la communauté universitaire à déposer une version de leurs manuscrits dans des plateformes de libre accès comme Papyrus.
Je veux signer!
Retrouvez la lettre, en versions française et anglaise, ici.
Pour en savoir plus sur les enjeux touchant les budgets alloués aux publications, c'est ici.
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Objet : Refus de négociation de Springer Nature avec l’Université de Montréal
Plusieurs membres de notre communauté de recherche vous ont déjà fait part de notre mécontentement face votre approche de partenariat avec l’Université de Montréal par courriel. Comme vous le savez déjà, nous ne sommes actuellement abonnés qu’à 150 de vos périodiques. Nous reconnaissons la valeur scientifique d’une grande partie de vos périodiques et aimerions continuer d’avoir accès à ce savoir. Cependant, un récent sondage a permis de réaliser qu’un maigre 11,6 % de votre grand ensemble est utile à la recherche faite ici à l’Université de Montréal. Malgré ce fait, vous refusez de réduire le prix de l’abonnement à votre grand ensemble artificiellement gonflé.
Plusieurs de vos compétiteurs ont été de bonne foi et ont déjà accepté de négocier un juste prix pour l’abonnement à leur grand ensemble de périodiques. Ils ont compris que, puisque nous sommes ceux qui payons pour que nos travaux soient publiés, il n’est pas normal que nous ayons également à payer des frais exagérés pour avoir un accès principalement numérique à ces mêmes travaux. Cette attitude coopérative et compréhensive leur a permis de gagner beaucoup d’estime au sein de notre communauté scientifique, et nous montre qu’ils sont conscients de la juste valeur de leur produit. Ce faisant, les chercheurs et les chercheuses de notre Université auront tendance à les privilégier lorsque viendra le temps de choisir où publier leurs travaux.
Puisque vous n’avez toujours pas accepté de reprendre les négociations concernant l’abonnement à votre grand ensemble nous avons décidé de vous faire part qu’un front commun prend forme ici à Montréal. Cette lettre commune, signée par X personnes se veut un message clair à l’endroit de l’éditeur Springer Nature.
La communauté de recherche de l’Université vous signifie que si vous persistez à refuser de négocier une entente juste avec la direction des bibliothèques, nous préfèrerons publier le fruit de nos recherches chez vos compétiteurs que nous considérons plus respectueux des chercheurs et des chercheuses.
Sincèrement,
Étudiants, étudiantes, professionnelles de recherche, professeures et professeurs de l’Université de Montréal.
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